Un calibre, un cigare
Et sur le chêne de la table
Du bourbon dans un verre à liqueur
Hé, mon amour
Il est l’heure
De quitter la cuisine Pour le cuir de la berline Et fondre au rodéo Sur les boulevards qui scintillent Et demain Tu verras
Oh ! J’ai le sang qui bouillonne Et la chamade dans le bide À l’heure où les serments De la Main Noire se ravivent Nos frasques inéluctables À la manière de Lazare Renaissent de leurs tombes À chaque soir quand la nuit tombe Et demain Tu verras
Aux portières déjà
Les premiers reflets des vitrines
Et le contour des quidams
Compressés comme des sardines
Ma lionne, ma couronne
Ma caresse, mon aphrodite
Sors de la boîte à gants
Ton revolver et ton lipstick
Et demain
Tu verras
Tapis dans le goulot de la nuit d’opaline Parviennent jusqu’à nous les rumeurs de la ville Ma tendresse, écoute-les marcher Ces moutons cousus d’or
Ma tendresse, écoute-les marcher
Ces moutons qui se pressent vers la gueule des chiens
Enragés
Des mains une ombre bouge Et ce goût âcre dans la bouche
Jaillit la rose rouge
Et l’orgue de l’or qui dégueule
Son requiem à l’heure
Où éclate la poudre
Quittons la souricière, mon amour, ma vipère Regagnons notre nid d’alpaga Et demain Tu verras
Album La Nuit
Auteur-compositeur : Samuel Covel
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