Évidemment qu’on vole en fixant les nuages
La lingerie des femmes aux fenêtres des cages
Et tu manges et tu bois et tu baises et tu foutres
Comme le font les loutres de novembre à novembre
Évidemment toujours des matrones lubriques
Construisent avec des briques des cantines et des cours
Et les fétus de paille s’envolent avec le vent
Les trois petits cochons s’en souviennent souvent
Il y a des chiens pourtant
Qui ne sont bien qu’en laisse
Et puis quand on les laisse
Ils se taillent là-bas
Où les oiseaux
Sortis des chrysalides
Apprennent aux éléphants
À sauter dans le vide
Les cigognes t’apportent un nouvel arbrisseau Va donc chercher un pot pour lui planter les pognes Harassé de besogne et traînant les sabots
Il courbera le dos au passage des cognes
Entre le monde ancien et le monde nouveau Aux arbres citoyens des forêts de drapeaux Et tandis que les chiens défilent en colonnes Les sillons abreuvés font des armées de clones
Il y a des chiens pourtant Qui ne sont bien qu’en laisse Et puis quand on les laisse Ils se taillent là-bas Où les oiseaux Sortis des chrysalides Apprennent aux éléphants À sauter dans le vide La vie est mosaïque ou bien n’est-elle pas Comme un chien qui renifle un chagrin qui s’en va Aller au large Aller au large ! Il y a des chiens pourtant Qui ne sont bien qu’en laisse Et puis quand on les laisse Ils se taillent là-bas
Où les oiseaux
Sortis des chrysalides Apprennent aux éléphants À sauter dans le vide Assis près d’une vitre du Milan-Singapour Les nouvelles vont vite entre nous mon amour Tes lèvres sur mes joues comme des sucres d’orge Resserrent le collier qui me serre la gorge Aller au large Aller au large !
Album La Nuit
Auteur-compositeur : Samuel Covel
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