Aux abois des prisons, aux arbres sans licol Des tenailles d’acier me tiennent par le col Des sirènes aussi s’ennuient à Aberdeen Femmes à queue de poisson, à la langue saline
Dans le bocal étroit de leurs chambres de bonnes Elles s’agrippent et font ainsi qu’une anémone Des gestes de poisson et leurs yeux de Gorgone Vous harponnent le cœur, je le sais, et pourtant
Au pied des murs épais, couverts de moisissures
Les pavés de granit me claquent la figure
J’arpente les allées, entre les réverbères
Tandis que la nuit vient, en rampant
Des sirènes d’amour s’ennuient à Aberdeen Se coiffent de rosiers et se couvrent d’épines
Leurs serments de papier s’envolent des montagnes
Où grimpent les amants comme au mât de cocagne
J’aimerais leurs cris bleus Et leurs yeux mugissants Qui crachent leur écume à la gueule du vent L’aube de l’univers, la mer, les goélands Sous le ciel d’Angleterre se glissent doucement
Aux abois des prisons, aux arbres sans licol Des tenailles d’acier me tiennent par le col Des sirènes aussi s’ennuient à Aberdeen Femmes à queue de poissons, à la langue saline
EP Mue Imaginale Auteur-compositeur : Samuel Covel
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