En empoignant le sceptre et la loi du Talion Nous avons oxydé la plupart des idées qui méritaient de vivre En gravant nos prénoms sur les masques de cuivre Nous avons écaillé le vernis des années qui coulent et qui s’en vont
C’est avec la vitesse, au toit du firmament
Que la plupart des gens vont et viennent en gloussant le long des murs du son
Encore la tendresse, en costume de nuit
Qui éclipse nos vies de ses longs cils charmants et de ses bras couillons
Si ce n’était l’ivresse, de vivre au jour le jour Je dirais mon amour que nous pourrions aussi nous payer à crédit Les mains dans l’engrenage, qui ronge mes phalanges Mes doigts de musicien doucement pourriraient pour ne devenir rien Revenez au silence, la parole aux questions La peur comme une science qui étrangle l’étrange encrier à chansons L’encrier à histoires, qu’on débouche et qu’on vide Devant notre miroir chaque jour chaque nuit nous dessine des rides
Quand il n’y aura plus rien, que tout sera fini
Que la pisse des chiens sur le béton moisi qui recouvre nos villes
Que les ondées fétides, et les puits de purins
Des marchands de fusils à la bouche flétrie par la bave putride
Alors main dans la main, au chant des libellules
Dans la vaste prairie nous irons respirer l’odeur des campanules
La camisole aux reins, au fond d’une cellule
Nous goûterons la joie d’arpenter la folie qui rampe dans nos bulles
Alors main dans la main, au chant des libellules Dans la vaste prairie nous irons respirer l’odeur des pâquerettes La camisole aux reins, au fond d’une oubliette Nous goûterons la joie d’arpenter la folie qui rampe dans nos têtes
EP Mue Imaginale
Auteur-compositeur : Samuel Covel